Le parc national des Cévennes, sa situation, Les Cévennes et le Mont Lozère
Le Parc National des Cévennes
Balade familiale en Cévennes.
Les Cévennes proposent un formidable terrain de jeu pour les amateurs de nature. Ce Parc national du Massif Central est resté très sauvage. Il regorge de forêts, de corniches, de monts et de vallées… et pas moins de 5000 kilomètres de sentiers balisés.
C’est d’ailleurs le théâtre du récit de Robert Louis Stevenson qui, il y a plus d’un siècle, l’a traversé à pied avec son âne. Son parcours de 272 km sur le GR70 se destine plutôt aux randonneurs aguerris. Mais vous trouverez une multitude de beaux itinéraires beaucoup plus modestes. Ces derniers seront plus propices aux promenades en famille.
L’UNESCO a décidé de protéger le massif des Causses et des Cévennes
Vous avez sans doute déjà entendu parler des Cévennes, mais connaissez-vous vraiment cette magnifique chaine de montage située en France ?
Elle s’étend sur deux régions de France : l’Occitanie et la région Auvergne-Rhône-Alpes, et traverse plusieurs départements : la Lozère, le Gard, l’Ardèche et l’Hérault. Le parc national des Cévennes est, quant à lui, principalement situé en Lozère.
Les Cévennes sont connues pour leur nature authentique et leurs paysages d’une exceptionnelle beauté. C’est donc sans surprise que ces montagnes ont obtenu le privilège de se faire lister au Patrimoine mondial de l’UNESCO, cela depuis 2011.
UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE
L’histoire du Cévenol, en revanche, est truffée de tragédies et de violences, dues essentiellement à la religion et au refus d’obéir aux ordres du lointain Paris. Dans ses mémoires classiques, Voyage avec un âne dans les Cévennes, Robert Louis Stevenson l’a décrit comme « cette terre de persécution et de représailles« , faisant probablement allusion aux suites sanglantes de l’insurrection jacobine. Par endroits, les sommets les plus éloignés s’enfoncent dans des découpes bleu pâle, couche après couche, comme une sérigraphie chinoise. En dehors des marchands de soie locaux et des propriétaires de mines (Alès, la capitale des Cévennes, exhibe fièrement sa colline de déchets de charbon), la région a trouvé refuge dans les rigueurs puritaines du calvinisme, qui, malheureusement, a des problèmes importants avec l’art et à peu près tout ce qui est délicieux.
Du côté positif, ces jointures vertes sont devenues particulièrement accommodantes pour les rebelles, le poing rustique s’ouvrant aux personnes fuyant l’oppression à travers l’histoire. Le labyrinthe de vallées et de routes cachées a fourni une couverture idéale pour la résistance ainsi que pour les familles juives protégées par les habitants dans les colonies plus isolées pendant la dernière guerre. Après de nombreuses violences et une oppression croissante au début des années 1700, quelque 10 000 rebelles protestants, pour la plupart cévenols et d’obédience mystique et millénariste, ont tenu tête à quelque 200 000 soldats fidèles au roi catholique absolutiste, Louis XIV, en utilisant une connaissance intime du terrain local, ou « leurs collines complexes », pour harceler et résister à l’ennemi.
Plan du territoire
Ce Bien culturel, parmi les plus vastes inscrits, s’étend sur 3023 km2 et couvre administrativement quatre départements français : l’Aveyron, le Gard, l’Hérault et la Lozère et deux régions, à savoir Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.
Il s’étend ainsi sur trois grandes zones géographiques et géologiques différentes : les Causses et Gorges calcaires, les Cévennes schisteuses et les massifs granitiques du Mont-Aigoual et Mont-Lozère.
Cette diversité géologique et climatique a généré une architecture variée utilisant les reliefs et matériaux locaux et à obliger l’homme à trouver des réponses utilisant toute cette diversité pour y développer, du fond des vallées aux hauts plateaux, une activité agropastorale économe, ingénieuse et respectueuse des ressources de son territoire.
Depuis des millénaires, l’activité agropastorale sédentaire ou transhumante permet aux hommes de vivre sur ce territoire et de maintenir de vastes espaces ouverts utilisés pour le pâturage de troupeaux et les cultures, générant ainsi une très riche biodiversité.
Partout, l’homme a laissé son empreinte dans le paysage au travers d’un bâti disséminé dans de vastes paysages et qui reflète son activité, ses croyances et traditions.
Les Cévennes
Situé au sud-est du Massif Central, le Parc Naturel des Cévennes offre une aventure unique et un espace de liberté dans un environnement naturel particulièrement riche, protégé par des résidents permanents qui protègent cet extraordinaire patrimoine écologique.
Les Cévennes rappellent les énormes jointures d’un géant vert endormi. En choisissant d’y séjourner, vous serez entouré de collines accidentées de granit et de calcaire qui s’étendent parfois hors de vallées profondes pour devenir de véritables montagnes. Une grande partie est recouverte de chêne vert nain, le matériau à feuilles persistantes et souvent impénétrables du sud de l’Europe, qui devient gris métallique par mauvais temps, mais brille glorieusement sous un ciel clair, noir et lustré, aussi difficile à peindre que les oliviers.
Malgré sa proximité avec la Méditerranée, il y a des touches alpines : des bandes vert foncé de pins et d’épicéas sur les pentes supérieures, des ruisseaux en cascade parmi les grosses pierres, et l’aigle solitaire occasionnel qui vous regarde du haut des sommets. Sur certains versants, le hêtre et le châtaignier prospèrent, ce dernier constituant une source essentielle de revenus et de nutrition pour le paysan cévenol depuis des siècles.
Les Cévennes, c’est une belle région qui promet de vous enrichir de sa culture, de sa nature et de son authenticité. Il y fait bon vivre, la rencontre et la proximité avec les locaux est naturelle, sans faux semblant.
Il s’agit d’une région qui a des choses à raconter, son histoire et son passé sont riches. Son inscription sur les listes du Patrimoine mondial de l’Unesco parait évidente : culture, nature et paix sont les maîtres mots. Laissez-vous tenter par cette belle région qui ne devrait pas vous décevoir.
Le Mont-Lozère
Situé au Nord des hautes Cévennes, le Mont-Lozère est le plus haut sommet du Bien des Causses et des Cévennes en culminant à 1699 m d’altitude. Granitique, il a percé les schistes il y a 300 millions d’années et il est relié par un faisceau de filons micro-granitiques en arêtes à l’autre massif dominant du territoire, le Mont-Aigoual (1567 m). Il étire sa crête sur plus de 25 km au-dessus de 1400 m d’altitude abritant les plus hauts villages habités sous un climat montagnard.
Ses vastes étendues au relief émoussé sont parsemées de boules de granit façonnées par l’érosion et souvent réunies en chaos spectaculaires. De nombreux ruisseaux naissent sur le Mont-Lozère et alimentent des tourbières qui abritent une flore endémique précieuse. Les pelouses d’altitude et les landes sont favorables à l’élevage des bovins et constituent aussi un espace de transhumance recherché pour les ovins. Près de 20 000 brebis y passent encore l’estive sous le regard attentif des bergers car elles y trouvent herbe verte et fraîcheur l’été tandis que les basses vallées cévenoles sont asséchées. Autrefois, près de 100 000 brebis arrivaient toutes décorées de pompons et sonnailles lors de la fête de la transhumance depuis le Gard et l’Hérault.
Date de dernière mise à jour : 29/12/2022